Zahia est musulmane, donc, Halal !
Ainsi, le Halal n’est plus un mot exotique mais un véritable étendard culturel. La meilleure des confirmations n’est-elle pas l’anecdote suscitée au lendemain de la mésaventure qu’a eu Ribery avec une certaine Zahia.
Rappelons d’abord l’arrière fond, qui éclaire l’anecdote et qui est illustré par ce spot publicitaire. Un sympathique religieux vantant les mérites de cette marque célébrissime depuis «Des pattes, oui! Mais des pattes Panzani» !
À l’instar de ce religieux. Ribéry, le Footballeur français, est vivement interpellé par un de ses fans. Celui-ci, au comble de l’exaspération le secoue vertement : «Mais comment, tu te permets cet acte d’adultère avec cette prostituée ?» Et le novice, fraîchement converti à l’Islam, répond avec l’air d’un enfant effarouché. «Une P... oui mais une P... halal ! Puisqu’elle est musulmane» et toute la France hexagonale et au-delà, s’esclaffe.
Le Halal : « le licite par excellence »
Fallait-il que le marketing s’en mêle pour que l’islam acquière et droit de cité et lettres de noblesse? En secouant ses préjugés, le marché écarquille les yeux. Il découvre une communauté, qui tout en étant fière de sa francité, est parfaitement enracinée dans son identité d’origine. Une communauté dont la potentialité culturelle ne peut que se traduire par une potentialité de consommation. Et du coup, le Halal se révèle le nerf de la guerre par excellence.
A titre d’exemple, le ramadan n’est pas un simple événement religieux mais surtout une opportunité commerciale. On lance toutes sortes d’études de marché qui confirment toutes, si besoin en est, que les produits Halal représentent la somme pharamineuse de six milliards d’euros.
Mais, les statistiques ne s’arrêtent pas là. Loin s’en faut, leur conclusion pulvérise tout un tas de clichés. N’a-t-on pas claironné sur tous les toits que l’islam n’a aucun avenir en France, qu’à la troisième génération aucun petit beur et aucune petite beurrette ne manifesteraient le moindre intérêt pour ces «pratiques d’un autre âge».
N’en déplaise à une extrême droite et aux adeptes d’une « civilisation supérieure » le marketing armé de ces conclusions assène des vérités dures à avaler. Étude à l’appui, il nous apprend que la consommation des produits halal a été multipliée par vingt au cours des dernières cinq années, et que le taux de croissance annuelle de la demande halal est appelé à atteindre 20%.
L’enjeu est donc de taille, le Marketing qui n’a que faire des stéréotypes appauvrissant prend la question à bras le corps. Il s’intéresse de près au phénomène. Il le sort du miasme de l’enfermement et il invente le marketing spirituel.
La sauce halal est dans tous les plats
Le magazine marketing y consacre un numéro spécial. Les journaux, et à leur tête le Monde ouvrent leurs colonnes en analysant et en interrogeant, afin de déceler à travers tout cela, les nouvelles tendances de l’évolution d’une communauté française par le sang et musulmane par le cœur !
Pour conclure: la consommation du Halal n’exprime nullement l’adhésion à une bigoterie quelconque, comme le prétendent certains illuminés de la politique politicienne. Le Halal permet tout simplement de vivre une spiritualité, renouer avec un imaginaire, une odeur et une certaine saveur. Mais surtout, il permet de retrouver une religion, celle-là même, qui est constamment sollicitée pour retrouver un équilibre et décoder le sens d’un enrichissement.
Bref tout cela, indique que l’islam s’enracine en France pour devenir partie intégrante de son environnement ! Mais attention, de quel Islam s’agit-il ? Ce n’est nullement l’islam des obscurantistes. Mais l’Islam de l’amour, de la tolérance. L’islam qui s’inspire de la philosophie des lumières pour se projeter vers un Dieu qui est, lui-même, Noor Assamawat Wa Alard c’est-à-dire «Lumière des cieux et des terres» comme l’affirme le Coran.