Rechercher

mercredi 18 avril 2012

Qardaoui déclare : A bas Zemzmi, vive les femmes et le sexe


Enfin la princesse -n’est-elle pas la petite
 fille de l’émir Abdelkader ? -, a finalement claqué la porte, en mettant un terme à une vie conjugale sulfureuse avec le célébrissime cheikh Qardaoui. Non seulement, le divorce est consommé, mais Asmaa Ben kada donne toutes sortes d’interviews sur l’aventure amoureuse qu’elle a vécue avec le cheikh.


Elle va jusqu’à publier les poèmes composés en son honneur où le cheikh exprime le feu ardent d’un amour aussi pur et charnel qu’il ne peut souffrir la moindre incartade platonique.
 
Tout cela aurait été tout à fait légitime si les mauvaises langues n’avaient pas commencé à se délieret si certains journalistes impertinents n’avaient pas consulté les “fatwas” du cheikh durant sa frasque amoureuse et surtout durant sa lune de miel.

Ijtihad et Fatwa taillés à la mesure d’un désir ?
En effet, ce que ces journalistes ont découvert est tout à fait vaudevillesque. Ils ont découvert que cesfatwas, délivrées durant ses prestations télévisées à Al Jazira, furent profondément influencées par les tourments aussi bien sentimentaux que libidineux de notre vénérable cheikh. Cela est très grave, nous dit-on car cela signifie que le cheikh ne se référait à aucun corpus ni à aucune tradition. Il donne tout simplement libre cours à son Ijtihad. Mais que reste-il d’un ijtihad dicté par le supplice qu’inflige un désir trop flambant pour la jeune sémillante épouse ?


On s’interroge : est-ce un hasard que le cheikh, durant sa lune de miel, nous a abreuvé à Al Jazira de principes moraux sur la jouissance sexuelle entre époux ? Écoutons ce qu’il nous disait : « Un compagnon du prophète, alors qu’il s’amusait avec sa femme, transporté par le désir, il suça avidement son sein qu’il aspira quelques gouttes de lait. Inquiet par cet acte, il s’en alla consulter Ibn Massoud qui était une autorité reconnue. Celui-ci trancha en soulignant que c’est tout à fait licite tant que la femme n’allaitait pas à ce moment » et notre cheikh conclut « l’homme est tout à fait dans son droit de téter le sein de sa femme. C’est un moyen parmi d’autres de jouir ».


On relève également que dans une autre émission, le cheikh va encore plus loin en nous disant: « Les caresses bucco-génitales sont tout à fait autorisées dans notre religion, que ce soit celui de la femme pour son mari ou celui du mari pour son épouse même si de telles caresses n’ont d’autres buts que l’éjaculation Alquadf ». Et les langues fourchues interprètent : ne sommes-nous pas ici en pleine fellation et cunnilingus ? Mais notre cheikh, tout à son élancement, poursuit « je ne me permettrais pas d’interdire cela puisqu’il procure un immense plaisir à l’homme comme à la femme ».

Téléspectteurs, têtes d’oignons?
Notre cheikh endiablé et tellement emporté par son ouragan de passion que les mauvaises langues s’interrogent : ne cherche-t-il pas plutôt à convaincre sa fringante épouse de la légitimité de ses acrobaties amoureuses? N’est-ce pas que c’est avec elle qu’il communique par-dessus les téléspectateurs, simples dindons de la farce? N’est-ce pas que c’est à elle qu’il s’adresse quand il affirme : « Saupoudrer le désir de propos licencieux est nécessaire entre époux car il arrive souvent que l’envie de l’homme précède celle de la femme et que seul un langage épicé permettrait de rétablir l’équilibre à la condition expresse qu’il s’accompagne de caresses, des attouchements mutuels. Bref, de tout ce qui aiguillonne l’envie. »
Dans ce sens, le vénérable cheikh ordonne: «La femme doit avoir recours à tout ce qui excite le mari: la lingerie provocante, la voix mielleuse, le regard érotique... Pour satisfaire le désir du mari, une épouse peut aller jusqu’à emprunter aux filles publiques leur art aguichant et séducteur ».

À un moment donné, au milieu de tous ces détails loufoques, notre cheikh se rappelle quelque chose et dit : « à la jahiliya, les juifs ne connaissaient qu’une position sexuelle alors que les arabes quoraichites en pratiquaient plusieurs. Ils prenaient leurs femmes par-devant, de côté et en levrette...» Le cheikh réfléchit un instant puis il ajoute comme s’il se rappelle quelque détail : « mais je déconseille la position en levrette parce que les femmes ne l’apprécient guère ».

Retour à la ceinture de chasteté ?
Maintenant que le divorce est consommé, que la lune de miel arrive à terme et que la perruche s’envole loin de la cage dorée, que va faire le perroquet ? Continuera-t-il sa chanson mélodieuse en solitaire ou retrouvera-t-il ce ton sermonneur et moralisateur qui nous ennuie tant. Renfilera-t-il sa ceinture de chasteté et tout le cliquetis et le bataclan qui va avec.
 

Véritables fatwa ou tripatouillage salace?

Laissons les méchantes langues déverser leur venin et soulignons que notre cheikh érotomane nous a offert un moment délicieux, un moment de vérité nous réconciliant avec nos passions. Il nous a fait découvrir nos fantasmes en certifiant qu’ils sont naturels et légitimes donc à croquer, à chérir sans complexe. Qu’on peut même les boire pour nous désaltérer puisqu’ils sont aussi rafraîchissants et halal que l’eau bénite de Zamzam.
 
Si le désir comme dit Michelet est «cette belle fatalité qui aiguillonne le monde» comment le reprochons-nous à notre faqih qui dans un moment de vérité s’est débarrassé de sa djellaba et de son turban pour tendre la main à sa bien-aimée et devant nos yeux ébahis, il s’est envolé avec elle sur un tapis magique en exécutant la plus belle danse, le plus beau tango qui nous a émerveillés tant.