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lundi 25 décembre 2023

Le recteur de la Mosquée de Paris et les scientifiques israéliens !

 

Chams Eddine Hafiz
Chams Eddine Hafiz recteur de la grande Mosquée de Paris

Chams Eddine Hafiz recteur de la grande Mosquée de Paris, ne pouvait savoir que son article envoyé au journal Le Monde serait publié dans la même page avec une tribune signée par quatre scientifiques israéliens. Notre recteur ne pouvait prévoir une telle concomitance, à moins qu’il n’ait le don de la divination, sinon une intuition instinctive hors pair. L’événement est d’autant plus insolite que le message du recteur ne fait que confondre ses invisibles interlocuteurs.

Pour notre part, nous nous félicitons d’une telle passe d’arme à fleur mouchetée. Ne nous éclaire-t-elle pas de manière fort impressionnante sur l’étroitesse d’un esprit scientifique embrigadé, usant de clichés éculés ? Ne nous renseigne-t-elle pas sur l’esprit humaniste et créatif d’une autorité religieuse musulmane ?

Rappelons d’abord que les signataires se présentent comme suit : « Nous sommes des professeurs d’université en Israël…. Nous sommes passés, de nuits consacrées aux téléconférences avec l’Agence spatiale européenne et la NASA pour étudier l’atmosphère de Jupiter, à des nuits sur le terrain avec un fusil d’assaut M16, du travail théorique sur la compression de données, à la préparation de provisions alimentaires pour le front, de l’étude de la génétique chez le poisson-zèbre, à de longues heures passées sur des cartes et la planification tactique et de l’étude de la géochimie des sédiments vieux de millions d’années à des opérations de combat en temps réel. ».

Ce déluge de titres pompeux nous laisse pantois. Nos petites cervelles si périssables ne peuvent qu’admirer de telles performances ingénieuses. Ne sommes-nous pas en présence de la science infuse dans toute sa sentencieuse grandiloquence ?

Toutefois. Rappelons-le, il s’agit du fleuron de l’élite intellectuelle israélienne. Éclairons-nous donc de ces rayons fulgurants :

« Nos vies personnelles et scientifiques ont été plongées dans le chaos. Les terroristes ont dévasté des villages entiers, progressant méthodiquement de maison en maison, tuant, violant, mutilant et brûlant vifs des civils innocents, y compris des bébés, des enfants et des femmes enceintes lors d’une attaque barbare soigneusement planifiée. »

Une telle description est terrifiante, mais ne rappelle-t-elle pas les horreurs commises par l’armée Israélienne ? Avec la différence notable que cette armée commet ses crimes quotidiennement, jusqu’à aujourd’hui, et continue sans relâche et ceci, il faut bien le noter, après et avant le 7 octobre, et même avant la naissance du Hamas. Tout cela est perpétré à Gaza et en dehors de Gaza, avec une régularité et une sauvagerie qui méritent sa place dans le Guinness book.

Nos scientifiques non seulement feignent d’ignorer tout cela, mais sans cligner des yeux nous assènent qu’ils sont en première ligne pour défendre la liberté et les droits de l’homme. Tout en étant contraints de s’exprimer depuis leur unité de réserve militaire, qu’ils ont rejoint juste après l’attaque du Hamas.

On ne peut que s’interroger : quelle est la teneur de la lucidité d’une scientificité enrégimentée dans une armée d’occupation ? Nos « universitaires » se disent « porteurs de valeurs libérales de gauche » et pleurent à chaudes larmes sur « la souffrance inhumaine infligée à nos frères et sœurs Israéliens ».

Et la souffrance palestinienne ? Certes, elle n’est pas oubliée, sauf qu’elle est vue autrement. Cette souffrance « doit être considérée dans le contexte d’un conflit entre les cultures. Il s’agit, en l’occurrence, d’une guerre entre le fondamentalisme religieux extrême et les valeurs libérales. »

Une telle clownerie veut nous convaincre qu’Israël est dans le camp du libéralisme et de la liberté, alors que les palestiniens sont dans celui de l’islamisme, et ils méritent donc largement leur funeste sort. Nos scientifiques pensent que leurs acrobaties puériles permettent à Israël, non seulement, de s’en tirer à bon compte, mais surtout de rapiécer une virginité pataugeant dans la boue.

On aimerait interpeller amicalement ces libéraux invétérés. Que dire de ce rabbinat de fanatisme qui gouverne Israël, n’est-il pas le plus bondieusard de toute son histoire ?  Cette colonisation aussi fascisante que rampante, et qui est à l’origine de toutes ces ruines, est-elle libérale ?

Une telle simplification manipulatrice ne craint nullement le ridicule. Elle enfonce même sa niaiserie pour conclure péremptoirement, « Hamas n’a rien à voir avec le libéralisme », ce qui justifie donc « une réévaluation des actions prioritaires », disent-ils. Ce qui est un appel univoque à poursuivre le massacre tous azimuts.

Comment expliquer que des scientifiques se livrent à de telles élucubrations ? Est-ce la mécanicité de la raison pure ? Celle-là même qui structure la perception et cuirasse les certitudes, en dehors de toute émotivité et toute remise en cause ? Ainsi, kidnapper un enfant israélien est un crime. J’en conviens. Mais, que dire de ces enfants palestiniens déchiquetés, démembrés, gisant sous les décombres ?

 

Gaza, la martyre

La riposte indignée du recteur

Notre recteur intervient pour nous dire qu’il est temps que la bêtise humaine s’arrête, que la sottise cesse d’insulter notre intelligence.

Le recteur commence par dénoncer ces « ennemis de la nuance » qu’illustre cette grossièreté qui tourne le dos à la subtilité et sa finesse. Voilà pourquoi « il est sain de se taire un peu avant de déverser des propos prétendument perspicaces, mais qui n’en demeurent pas moins haineux, à la portée désastreuse ».

Tout en dénonçant cette idéologie perverse, l’auteur s’interroge : « comment sauver notre humanité fragile ? » Alors sans ambages, il déclare : « Je n’ai rien à apprendre à la conscience humaine universelle. Les images sont plus fortes que mes propos sur la question. Je suis dans le camp de toutes les victimes civiles et dans celui de la paix. »

À « ces farceurs de la vie intellectuelle française », le recteur dit : « faire endosser aux Juifs de France et du monde entier la responsabilité d’un gouvernement israélien en pleine crise politique et morale ; C’est une profonde injustice que je ne saurais cautionner. » « Ce conflit n’a rien de religieux ni de civilisationnel. »

L’auteur nous rappelle ses illustres prédécesseurs qui ont gravé dans la mémoire nationale une certaine idée de l’humanisme. « Le premier recteur de la Grande Mosquée de Paris, Kaddour Ben Ghabrit, a aidé à sauver avec l’imam Abdelkader Mesli des personnes juives de la barbarie nazie. Quand la guerre des Six-Jours a éclaté, en 1967, le recteur Hamza Boubakeur a créé, avec des amis juifs et chrétiens, l’association Fraternité d’Abraham pour affirmer que le conflit n’avait rien de religieux. »

L’auteur conclut : « c'est l’heure du choix. Pas entre les musulmans et les juifs. Pas entre Israël et un État palestinien dont l’édification s’avère plus que jamais urgente. Non. Il faut choisir entre l’humanisme et l’horreur. »

Le recteur ne se contente pas d’innover en prônant un islam républicain, mais il confirme son ancrage dans cette tradition humaniste qui n’a jamais déserté la conscience musulmane sous forme d’ijtihad. Ainsi, l’islam n’est pas une mystification superstitieuse comme le prétendent certains xénophobes ségrégationnistes de bas étage, mais une élévation de l’homme, un effort de s’affranchir de cette crédulité bigote et hallucinatoire qui hypnotise les gogos, toutes confessions et communautés confondues.

 

lundi 13 novembre 2023

Gaza entre Frankenstein et son monstre

 

Hanna Arendt
Hannah Arendt, la voie d'une sagesse étouffée

 « Penser l’évènement pour ne pas succomber à l’actualité ». Voilà ce que nous enseigne Hannah Arendt. Hélas, dans ces circonstances dramatiques, une telle sagesse, salutaire, s’effiloche, laissant place à une véritable prévarication informationnelle. 

Hélas, encore une fois, c'est l'actualité qui impose sa tyrannie. Mais bon Dieu, les journalistes ne sont pas un troupeau de moutons. Ils sont des têtes pensantes. Relater l’événement, en pensant l’événement, est leur raison d’être

Hélas, quand on voit ces stéréotypes, ces sophismes qui se succèdent en rangs serrés. Quand on voit comment on tord le cou à l'information, la phagocyter pour qu'elle se prête à ce commentaire scandaleusement à charge. On se demande si on n’est pas en face d’une tartufferie qui nous révulse ?

Que reste-t-il donc de la crédibilité d'un journaliste qui s'est métamorphosé en porte-parole d'une armée d'occupation ?  Un journaliste qui se déleste de sa lucidité pour se cuirasser et enfiler ces armes létales que lui offre une machine colonisatrice ? Que reste-t-il d'un journaliste qui se transforme en robot dénué de la moindre étincelle de conscience face à une population écrasée sous les bombes ? Un journaliste plein de compassion, à juste titre, envers un enfant israélien pris en otage, alors que « l'autre » enfant déchiqueté par les bombes ou que l'on opère sans anesthésie, parfois à même le sol. Cet « autre » enfant ne mérite pas le qualificatif enfant ! Un rabbin, suffisamment cynique, explique dans une vidéo, citation biblique à l'appui, que ce Palestinien « enfant » aujourd'hui est le terroriste de demain. Ce qui signifie qu'il faut non pas le soigner, mais l'achever !

On n'a d'autre choix que zapper. Mais pour aller où ? La plupart de ces chaines partagent le même souci, le même mépris des faits et des humains. La même indignation sélective. La même allégeance à cet Israël devenu havre de paix menacé par le désert arabe. N'est-il pas la seule démocratie dans la région. Une telle sornette, répétée à tue-tête, enclenche des rires en cascade

L'exil dans l'exil

Nous cherchons, avec une infatigable curiosité, la voix de la raison qui nous redonne un minimum de regain d'optimisme. Hélas, Ces médias ne nous condamnent-ils pas à une sorte d'exil pour que l'on ressente l'avant-gout d'un autre exil infligé à un Palestinien condamné à errer, en dehors de sa géographie et de son histoire ?

N'est-il pas significatif que ce Palestinien, n'est présent que sur ces champs de ruine. Mais jamais invité à témoigner. Il est en effet trop dérangeant. C'est un illuminé à vocation terroriste et il risque de pulvériser une ambiance de courtoise connivence. La projection sur lui est beaucoup plus rentable qu'un échange révélant l'étendu d'un malheur et d'une injustice.

Le comble, c'est quand on invite un militaire pour expliquer, je ne sais quelle tactique ou la solidité de, je ne sais quel tunnel. Mais notre vaillant soldat déborde pour se laisser aller à une pérégrination historique. Nous savons depuis belle lurette que la guerre est une affaire trop sérieuse pour la confier aux militaires. Mais que dire quand l'histoire, cette vénérable citadelle, est prise d'assaut par un général décoré et paré de ses plus beaux atours ? Imaginons juste un peu le saccage.

Le débat n'est le plus souvent qu'un monologue stérile. La raison en est que souvent ces qualificatifs de « terroriste », de « Tsahal », de « kibboutz progressiste » : toute une sémantique qui plante le décor et crée un préalable incontournable. Une bulle dans laquelle on s'enferme à double tour. Tout autre discours est inaudible. Les clichés, les lieux communs sont appelés à la rescousse pour la recréation d'un imaginaire. 

Le contexte hautement inflammable du conflit : son origine et ses ramifications. Tout cela passe par perte et profit, pour ne pas dire sciemment occulté au profit d'un agenda politico-idéologique où les œillères sont viscéralement dressées, afin que l'on ne voie qu'une vérité, devenue sacrée.

 

Gideon Levy

Gideon Levy, la voie d'une fraternité agissante


Que dit Gideon Levy ?

Qu'est-ce qu'on aurait aimé voir ces commentateurs visitant ces lieux d'une autre mémoire ensanglantée. Déambuler à travers ces kibboutz, ces colonies tellement resplendissantes que personne n'en doute qu'elles sont irriguées de larmes, de sang et des souffrances d'un peuple que l'on a réduit à néant.

Qu'est-ce qu'on aurait aimé entendre une voix qui vient rappeler l'évidence, en affirmant haut et fort : « Depuis quand le colonisateur a le droit de se défendre, alors que le colonisé n'a qu'à subir blocus, misère, et condescendance arrogante ? » Qu'est-ce qu'on aurait aimé que l'on écoute ce noble israélien Gideon Levy, qui contre vent et marée arbore haut et fort le message de la paix, de la fraternité agissante et qui nous enseigne courageusement, qu'Israël est la seule puissance occupante dans l'histoire à se présenter comme une victime !

Justement cet Israël, n'est-il pas en train de perdre son âme ?  Qui nierait qu'il est aujourd'hui le pont aux ânes des journalistes. Ainsi, dès que l'on prononce le mot Israël, le pauvre intervenant est saisi de terreur. Il se met à chercher frénétiquement un Arabe pour le désigner à la vindicte. Ce misérable « antisémite couscous » ose tenir la dragée haute à ces guerriers de lumière ! Mais, quelle insolence !

Comment appeler cela sinon un terrorisme intellectuel garrotant sans vergogne, la moindre velléité d'une libre circulation des idées ?

Une mémoire ensanglantée.

Tout cela est dérisoire puisqu'il relève de l'inactuel ? Mais bon Dieu, comment décrire un mal sans évoquer ses origines, sans scruter ses racines ? Hamas est avant tout une mémoire. Un monstre, dites-vous ? J'en conviens volontiers, mais j'aimerais juste poser une question, ne serait-ce que des bouts des lèvres : ne serait-il pas plus pertinent de se pencher sur la genèse du phénomène. Ne serait-il pas de haut intérêt d'interroger ce Frankenstein colonisateur. Qui a créé le monstre ? L'horrible créature n'est quand même pas tombée du ciel pour le simple plaisir de plonger ses ongles et ses crocs dans la chaire de son créateur ?

Éradiquons donc le monstre ! Mais ces éradicateurs de l'apocalypse n'ont-ils pas un minimum de jugeote pour réaliser, que le jour où cet exploit sera réalisé, le monstre renaitra de ses cendres dès le lendemain avec une métamorphose terrifiante : une hydre à multiples têtes, certes invisibles, mais qui poussent inlassablement dans tous les sens, allant jusqu'à s'infiltrer dans les intimités les plus douillettes.

Ce jour-là, on réalisera que l'horreur absolue, dans ce cas de figure, n'est pas dans l'ennemi. Mais, elle est bel et bien dans cette arrogance armée, qui ne s'assigne aucune frontière à sa morgue expansionniste.

Ne serait-il pas plus intéressant de relever ce parallèle entre l'ascension fulgurante de Hamas et la déliquescence d'un projet sioniste qui a mordu la poussière. Ce projet, n'avait-il pas à cœur de faire de son idéal religieux un corpus de lois, jetant les bases d’une théocratie forniquant au grand jour avec l'apartheid ?

Cette bigoterie, nous ne la connaissons que trop, nous l’avons dans le monde arabe, sous forme d’islamisme. Elle porte les mêmes traits khalifaux, qui caractérisent ces grenouilles de bénitier, qui se croient éléphants. Ces Dinosaures d’un autre âge, ne portent-ils pas en eux le désir obscur de leur autodestruction ?

Quel avenir peut-on prédire pour Israël sous le règne de ces bondieusards ? Ces ministres mégalos mythomanes, ces prêcheurs aussi incultes qu'enragés que l’on se demande quel Savonarole les inspirent ?

Le Mufti de Jérusalem face au mensonge

En effet, tant de faits sont dénaturés, sinon occultés sous le poids d'un subconscient qui ne s'assigne plus de limite, à un délire hallucinogène. Sinon, que vient faire le « pogrome » dans ce contexte ? Que vient faire cette accusation infamante d'antisémitisme, tellement galvaudée qu'elle ne suscite qu'indifférence ? Que vient faire ce pauvre Mufti de Jérusalem, dont on a fait le chantre du nazisme ? N'est-il pas lui qui a suggéré à Hitler '' de gazer le juif " ? Une telle infamie mensongère, une telle allégation manipulatoire, une telle transgression des principes historiques relève de l'abjecte.

Ces fatuités nous indignent. Mais, il est vrai que la masturbation intellectuelle procure une jouissance, certes éphémère, unilatérale, mais ne procure-t-elle pas un apaisement de l'âme ?  Cependant, nous les conventionnels, nous ne cessons de crier sur tous les toits que seule l'extase amoureuse donne de beaux enfants. Ces enfants que nous aimons passionnément, parce qu'ils sont nos enfants. Parce qu'ils sont aussi musulmans, que juifs, que chrétiens, et surtout par ce qu'ils partent dès l'aube à l'assaut de nouveaux horizons, où la justice, la fraternité, la dignité sont reines.

mercredi 25 octobre 2023

اللا طاهر و اللا بنجلون .. وداعا للكاتب الذي كان كبـيـرا

 ماذا يتبقى من كاتب يـغـمـس ريـشته فـي العيون المـفـقـوءة. عـيون رُضَّـع تهشمت أطـرافهم تحت القصف الـوحشي ؟ ماذا يتبقى من كاتـب يـغـمس ريشته في دماء إمرأة مـزقـت أحـشاءها القـنـابـل و هـي في عــز الـمـخـاض ؟ ماذا يـتبقـى من كـاتب يـقـف على شُـرفـة استيهاماته، متطلعا لآليات الدمار تـُـطوق مسجده الأقصى. و يصرخ في الجنود بـسُعـار محـمـوم : " ويـحـكم يا أيها الأبطال، خربوا ذلك المسجد. تقدموا صفا صفا، و دُكوه دكا. فبه تحتمي أمـي و ذاكرتي. و هـناك يُـصلي أبي. خربوا كل ذلك على رؤوسهم. و اعـطـوني حـجارته الـمقدسة، لأصنع منها جـسر عـبور نحو الجائزة الأكـبـر؟ أو لـست رب الكلمة، و قائدها المُـظـفــر ؟


اطاهر  بنجلون
وداعا للكاتب الذي كان كبـيـرا

رأيت جنرالا  يـقـفـز فـوق ركام الـجُـتـت. جُـتـت الرجال و الصبيان و النساء و الشيوخ. ثم رأيته يضع جزمته فوق الجماجم و يصرخ ضاحكا : " ويحكم لا تـغـتـروا. إن هؤلاء ما كانوا ليكونوا بشرا. كلا، انهم مجرد عُــربان غاربة. إنهم مجرد حـُـتالات. إنهم ليسوا إلا حيوانات بشرية ". و رأيت الكاتب الأغـر يـنـط مُـصـفـقا : " دام لكم العـز والـمجـد يا مـولاي. نـعـم، هـذه ليست كائـنـات بـشرية. و لـكنها كـائـنات أدنـى شـأنـا مـن الـحيـوانـات. إنهـا بـلا ضمـير و لا أخلاق !  فوحدكم الأخلاق و وحدكم الضمير، دام لكم المجد كل المجد. فـتـقـدمـوا قـصفـا، و تـقــدمـوا نــسـفـا. و هـا نــحـن أمـة الـعـُـربان تـتـمـطى أمـامـكم ركـوعـا و زحـفـا

  يقول الشاعـر العـظـيم محمود درويش: " عـلمـتـنـي ضربة الجلاد أن لا أساوم. علمـتـنـي ضربة الجلاد أن أقـاوم". نعم، هذا عن الجلاد. لكن، بالله ماذا عن ضربة الشقـيـق يا محمود؟ ها سـكيـنه القـذر فـي ظهـرك و ظـهـر الـقـضية و في أعـيـن أم،  و فـي بــطـن صـبـي و صــبـيـة ؟

 نعم، و ألف نعم، من حق الكاتب و قد اختار أن يصبح الـكـُـويـتـب أن يكتب ما يشاء. و أن يفعـل بـقـلمه ما يشاء. بل، و حتى أن يـشحذه ليجلس عليه مزهوا منتشيا بحرارته. لكن أن يـجـعـل من قـلمه قـادوس قذارات  يتـقـيؤها عـلى وجـه أمـته، فـتلـك الخـسة في أعلى قـممها

الشاعـر العـظـيم محمود درويش
الشاعـر العـظـيم محمود درويش

 القلم منتصبا أم القـلم زاحفا ؟

"منتصب القامة أمشي". هذا ما يقوله العـظـيـم درويش و لنا أن نتساءل : ماذا يتبقى من قيمة الكاتب و قد اختار المشي زحفا أي خنوعا و ركوعا ؟ ها نحن ننظر اليه مشمئزين. 

 وها هم تجار الضمير يقهقهون ضاحكين : " هذه بضاعة لا قيمة لها. فمتى كنا نستأمن من يـبـيـع قضية أمته مـقـابـل جائـزة لا يـــسـتحــقـها. كــيــف نـُـصافــح يــدا تــغــمـد خــنـجــرهـا فــي أنـفـة شـرفـها ؟ ".


يقول كاتبنا فرحانا بِـنـعـْـيه " لقد ماتـت الـقـضـية الـفـلسطيـنـية على أيدي إرهابـيـي حـمـاس". يا لـلـذكـاء الباهـر. يـا لها من رؤية إستـشـرافـية، زرقـائـية، يمـامـية ! هل هو عُـمي البصر أم نـفـاذ حـيلـة الـبصـيـرة ؟

من يـنـكـر أن الـقـضية الـفـلسطيـنـية تعيش مخاضا جديدا و ولادة جديدة. وها هي اليوم على كل شـفـة و كـل لـسـان ! ها هـي تحـتـل كـل الساحات. هـا هـم الـشهـداء الأبـطـال. شـهـداء اليوم و الأمس. ها هـم يـتـقـدمـون. هـا هـم و كـما كـانـوا دوما و أبدا بنفس الملامح النبيلة، و نفس الأصابع، على نفس الزناد.

غسان كنفانى
الكاتب العـظـيم غسان كنفاني

ها هو غسان كنفاني يصرخ في وجـوهـنا : " ويـحـكـم كـيـف تـتحدثـون عـن وصيتي و عن عشائي الأخير. ويحكم متى كان لي عشاء أخير و أنا الحاضر دوما و أبدا في كل خندق ؟ كيف تتحدثون عن وصيتي؟ كيف، و متى كانت وصيتي إلا بـنـدقـيـتـي ؟

ها هي أشعار العـظـيم درويش تعـود بـقـوة. و ها هـو أحـمـده العـربـي لا " يـقـفـز عاليا كي يرى حـيـفا " و لكنه يـعانق حـيـفـا لـيجـدد عـقـده الـمـقـدس مع الأرض  و التاريـخ و المستـقـبل.

كيف لكاتب كنا نكن له كل تقدير، يأتي بهذه السخافات لينشرها على العالمين؟  إني أبحت عن جواب، و لكن لا أجد غير سؤال يحيل على سؤال. و ها نحن في لجة الأسئلة. و ها نحن نبحت عن شاطئ الخلاص. خارج هذا البحر المتلاطم أمواجا لم تعد إلا جـُتـتـا فـوق جـُـتـت. و مساجد لم تعد إلا أنقاضا فوق مساجد. و كنائس خرائب فوق كنائس. و مستشفيات حطاما فوق مستشفيات .... يالله، هل هو الفناء ؟ هل هي القيامة ؟ كلا، إنه الخزي يمشي فخورا مختالا بإنجازاته الباهرة .

 

تعالوا نطالب بمؤتمر قمة يترأسه محمد و عيسى و موسى،  حتى يصدروا بيانهم المقدس، مُـدبـَّـجـا باللعـنة كل اللعـنة على ممتهني كرامة الإنسان وعـزة الإنـسان

مؤتمر محمد و عيسى و موسى

من قال محمدا كان نـبـي العـرب ؟ كلا، محمدا عليه أزكى الصلوات كان نبي الرحمة لكل المؤمنين.

من قال المسيح كان نبي النصارى ؟ كلا، عيسى عليه السلام كان نبي التسامح لكل المؤمنين.

من قال موسى كان نـبـيا للـيهـود ؟ كـلا، مـوسى عـليه السلام كان نـبـي الأخـاء لـكـل الـمؤمـنـيـن.

 فكيف لا يـنفـخ الـنافـخ فـي الصـور : " يا أيها المؤمنون المسلمون، يا أيها المؤمنون المسيحيون، يا أيها المؤمنون اليهـود، تعالوا نطالب بمؤتمر قمة يترأسه محمد و عيسى و موسى، حتى يصدروا بيانهم المقدس، مُـدبـَّـجـا باللعـنة كل اللعـنة على ممتهني كرامة الإنسان وعـزة الإنـسان. أي كـرامة الـمـؤمـنــيـن وعــزة الـمـؤمـنـيـن ".