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vendredi 23 mars 2012

Une saoudienne lance la marque BoulJamal



Fateen Abderrahmane Khourchid, certes, un nom revêche et rébarbatif, et pourtant, il faut bien le retenir. Nous parions qu’il ne tardera pas à illuminer le ciel du monde arabe. Il appartient à cette jeune doctoresse saoudienne qu’on imagine aussi belle que pulpeuse.


Nous disons, «qu’on imagine», puisqu’un voile ténébreux dissimule ses traits ensorcelants. Ne lui laissant que de superbes yeux pour communiquer un des messages les plus époustouflants.

En effet, ce message a eu un impact considérable, d’abord, en Arabie Saoudite, dans le monde arabe et enfin dans toute la planète. De quoi s’agit-t-il ?

Le génie foudroyant derrière la bourqa
Selon Saoudi gazette : Fateen est l’auteur d’une des plus grandes découvertes de tous les temps. Ses travaux sur l’urine du chameau ont débouché sur le traitement du cancer, du sida, de la cirrhose du foi. Une douzaine de maladies qui ont jusqu’à aujourd’hui fait échec à Pasteur et tous ses compères réunis !

Une question nous taraude : comment notre savantissime doctoresse a réalisé un tel exploit?. Heureusement Saoudi Gazette est là, pour étancher notre soif avec un luxe de détails qui ne laissent aucune confusion.

La femme qui se cache discrètement derrière sa bourqa et ses géniales inventions, nous apprend modestement dans le journal en question : « Je me suis inspirée des conseils du prophète et mes inventions ne sont finalement qu’une partie de l’héritage de notre prophète. ». Et la célèbre doctoresse qui ne confond nullement bigoterie et science conclut : « Je ne suis pas médecin bien que j’ai une formation scientifique qui consiste à faire des tests en laboratoire pour l’élaboration des médicaments et la surveillance ensuite de leur fabrication ». Et, tout un chacun applaudit cette sagesse imprégnée de la science infuse !

Science chamelière ? Bazard oriental ?
A la question, de quelle fabrication s’agit-il ? La célébrissime doctoresse répond en énumérant à l’infini tous ces ouragans de fraicheur et de remèdes qu’elle apporte à l’humanité : « A partir de nos recherches sur l’urine des chameaux nous allons fabriquer des pommades, des gélules, du champoing, du savon et du gel ainsi que tout un ensemble de remèdes qui guérissent les maladies les plus répandues et devant lesquelles la médecine s’est trouvée désarmée. ».

 Ne pensez surtout pas qu’on est en plein Bazard oriental. Le journal Saoudien pour dissiper tout malentendu nous explique le plus sérieusement du monde que la doctoresse a commencé ses travaux par des expériences sur des cellules cancéreuses. Ce n’est qu’après cinq ans de recherche laborieuse en laboratoire, qu’elle aurait découvert les nano particules dans l’urine des chameaux qui attaquent les métastases avec succès.
 
Médaillons urinaires de distinction !
Le journal nous apprend fièrement que cette scientifique saoudienne, emblème national aujourd’hui, est membre du collège professoral de l’université du roi Abdelaziz . Elle est aussi présidente de l’unité culture des tissus du centre roi Fahd. Le journal poursuit : « les recherches de cette scientifique saoudienne ont obtenu l’approbation officielle du comité d’éthique de la recherche scientifique de l’université saoudienne. Ses travaux et son équipe ont remporté la médaille d’or de l’innovation du royaume. L’un de ses médicaments à base d’urine du chameau a été élu comme l’une des meilleures innovations parmi les 600 produits de l’exposition « Innovation et technologie » qui s’est tenu en Malaisie l’année dernière.


 La femme don quichotte et les moulins à vent
Tout cela n’exprime-t-il pas la consécration internationale ? Allons-nous, donc, assister à l’émergence d’une nouvelle image de la femme arabe Don Quichotte ?

Laissons ce sujet, trop sensible, qui ne fâche que trop la gente masculine et concentrons nous sur cette marque «Boul Jamal ». Depuis son apparition, elle s’impose comme une enseigne prestigieuse. N’est-elle pas destinée à conquérir toutes les sphères? Battant en brèche toutes les frontières, menaçant d’effondrement l’industrie aussi bien pharmaceutique que cosmétique. Celle-ci, se révèle un véritable moulin à vent devant cette cavalière intrépide ?

En effet, notre Jeanne d’Arc qui a converti l’urine du chameau en produits médicinaux et cosmétiques miraculeux, fait appel aujourd’hui aux spécialistes du marketing, les plus chevronnés. Un offensif tous azimut, s’appuyant sur une stratégie de conquête invincible. En attendant, notre guerrière est débordée. Elle ne sait pas où se donner de la tête. Actuellement, une ruée extraordinaire, dans ce pays, pour ce breuvage magique.
 
Celui-ci, devient une affaire juteuse. Les informations en provenance de ce pays concordent pour souligner que la bouteille de ce breuvage atteint un prix exorbitant. Les bédouins propriétaires de ces bêtes divines sont aux anges. Ils les abreuvent, désormais en continu, afin d’augmenter la production du précieux liquide.

 Révolution urinifère après la pétrolifère
Des urinaux sont fabriqués à cet effet. Ils sont sous forme de vase à col incliné afin de s’appliquer parfaitement à l’appareil génital de l’animal. Car rappelons-le cet appareil est tout à fait particulier. En effet, le zizi du chameau est contourné, recourbé en forme de bec crochu. Ainsi en urinant, le chameau arrose ses propres flancs afin de les refroidir dans une atmosphère de désert suffocant.


Par ailleurs, il parait que les chameaux sont équipés d’un appareil ultra sophistiqué. Il suffit juste d’appuyer sur un bouton pour que l’urine coule à flot. Une fois le récipient rempli on appuie sur le même bouton pour stopper l’écoulement en remettant un autre récipient. Une fois l’opération terminée, on a qu’à lécher les quelques gouttes qui restent accrochées aux poils car le liquide et tellement précieux que pas une once de baraka ne doit s’évaporer en pure perte..

Les chameaux, eux, sont désormais classés par ordre alphabétique en fonction de leur potentialité urinifère. Il est évident que les plus appréciés sont ceux dont la vessie est incontinente. Une question commence à tarauder les chameliers : s’il existe des dromadaires à deux bosses, il doit bien y avoir, forcément, des dromadaires à deux zizis ?. Tous les parchemins et les vieux manuscrits sont épluchés. Et les recherches sont toujours en cours.
 
Une féministe saoudienne lance Coco Chamelle.
Hélas, tout cela est beau, mais il exprime une vision sexiste ringarde. Ne sommes-nous pas dans le royaume de la misogynie? Voilà pourquoi quelque part, en Arabie heureuse, une femme saoudienne féministe dans l’âme. Révoltée, elle s’est insurgée contre tant d’honneur accordé au chameau en reléguant la chamelle aux oubliettes. Alors que celle-ci est la mère procréatrice et qui, en plus, n’a même pas besoin de pisser à l’envers pour se refroidir les jambes !!!.

Notre féministe avec un courage admirable établit son propre quartier de combat sous forme d’un laboratoire ultra-sophistiqué où l’urine de la chamelle est soumise à son tour à une étude minutieuse.
 
Après plusieurs années de durs labeurs et d’observations rigoureuses. Oh miracle! Notre féministe est hautement récompensée. Elle fait une découverte capitale. Elle confirme, preuve à l’appui, que l’urine de la chamelle comporte dans sa quintessence des particules qui, une fois mélangées avec ceux d’un bouc donne le parfum le plus enivrant, le plus capiteux, le plus raffiné qui soit.
 
C’est cette histoire aussi légendaire qu’ensorcelante qui est à l’origine de cette marque de parfum qui envahit le monde de la haute aristocratie et qui porte ce titre enchanteur: Coco chamelle.